Télévision
Poèmes
Lueur hagarde et grise, mère
Aimante, qui à lenfant confère un air
Terne au fond du soir,
Evadé dun rêve et pris,
Lié à ses fils déclairs gris ;
Epris delle, son miroir,
Vissé sans trêve, aigri
Il la regarde sans sy voir
Ségare, peur du noir,
Il sendort enfin et elle rit
Overdose, gamin, game over
Navré vraiment, télévisionnaire...
Elle et lui
LElie et Louise dévalent au galop
Le long des collines et
Lalizé alloue à Louise
La lie des ailleurs à la limite
Des langueurs illicites,
Le long de ses livres plissées,
Les lèvres exquises de Louise quelle
Livre à lElie noyé par mille glaïeuls
Lallure égale à Louise lélue
Dont les galbées gambilles
Liées rectilignes le long des allées fleuries
Louvoient et balancent son bassin
Langoureux ballottent et gondolent ses seins,
Lors que sallonge lElie à son flanc
Doré de soleil et brûlant denvie.
Cordes.
Et laccord accoure
De corde en corde
Et caresse lespèce
Des espaces épaissis
Opaques dimpacts
De corps célestes
Ossifiés daspects
Disséminés et daucun
Censure la soif
Distillée le long des
Corps crevassés en somme
Déçus de ne tavoir su
Muse démise : Musique !
Musique
Malmenée et mal mise
Usurpée et soumise
Sillonnée et cédée aux
Imbécillités dues aux faits
Qualifiés des malfaiteurs
Usinés ; contrefacteurs
Edifiant nos oreilles en trophée.
De ce vent d'est,
( bar à pirates )
et des vents marins...
( recueil de balivernes et autres moqueries )
Là bas, en bord de place,
Etablis en commerce,
Claude nous menace,
Hausse le ton : « Verse
A la caisse le montant de ton
Nardoise, lAmi client ! «
Son sourire luit dés que lor brillant
Ô le bel or du client, sonne en son
Noir caisson. Or donc en voici un récit :
Terrible récit dun soir où
Rocker en Retour dÂge et ses
Invités à Coeur-Voler ( un assé-
Neur de blues en douce ) avoue
Invoquer dans sa cave
Tous les esprits des grands voyages
Et nous voilà jouant à saute-nuages !
Quelle histoire ! Enfermés on était
A mille pieds par dessus terre !
Dieu soit loué, on a de la bière
Et le CD, comme par miracle soudain marchait
Il y avait,
les dames dabord
Angelot au sourire
Grave, loeil sombre
Noire de cils, ombre
Exquise, elle étire
Ses silences jusquau soir.
A califourchon, haute perchée
Nichée tout au bout du comptoir
Digne et jamais fâchée,
Rieuse à loeil noir.
Elle attend le retour, nuit et jour des
Avions dAir France ; clin doeil fardé.
Attention, elle entre !
Ne regardez pas, na-
Nonnez pas ! Trop tard... Là
Elle vous a séduit du coeur au ventre !
Celle-ci, madame, celle-là !
La jeune fille que voilà,
Aventurière palpitante,
Unique, sûr, car à lAmour
Des sourires coquins invente
Et puis zut, cest pas tous les jours !
Cest elle ou bien sa soeur ?
Attention aux confusions !
Tiendras-tu compte désormais de sa rousseur ?
Honni sois tu se de ces deux minois mignons
Y tarrive de confondre. Mets-y donc du coeur !
Cinéphile tiens-toi bien !
Originaire dIndiana Jones Land
Rescapée des lointaines Andes
Imaginerais-tu combien
Notre amie aux si douces grâces
Naguère de périls - et jen passe -
Evita-t-elle ? Cest pas du ciné, ça, cinéphile.
Crac ! Qui nous vient ?
Attention, attention au chien !
Terrible, loeil Viking, mais
Holà ! Colle toi au bar,
Ya le clebs qui repart !
Maintenez haut les chapeaux
Ardente aimable mais ga-
Re ! Cest pas de la nouga-
Tine, elle marche le front haut
Idée claire, langue agile,
Ni mot, ni mimique ny met, ni nianians
Evites-les car elle mange saignant...
( Yen a deux )
Mais celle-ci nest pas la même
Ah ça non, cen est une autre
Radieuse tout de même,
Tranchante elle aussi, notre
Imminente romantique
Native dun siècle autre
Evadée dun rêve antique.
Nul naura assez dallure
Au jour daujourdhui
Davec ses ciseaux revoir sa coiffure
Il sen est chargé, lui,
A coups de bisous de friser sa bobine.
Sérieusement, non mais sérieux
Tas vu ses yeux ?
Epinglé tu les à laiguille lumière et
Percé de part et part
Hébété encore de ce transport
A tant détoiles qui or-
Nent tels quautant de diamants le rempart
Illusoire, car en vérité
Elle sait déjà qui tu es.
Et... Et... Et...
Voici venue à la fin du coin des dames
A cause, ne men veux pas, de
Lordre alphabétique, souris croqueuse dâmes
Et de coeurs, en outre de raison, de
Raison de poète ; cest que tas des lettres
Impossibles, quoiquon ai vu pire, à mettre
Ecrites. Mais faut-il prendre son pied ou celui des lettres ?
Ces messieurs...
Alto, il connaît par coeur
Lhistoire du blues, ce colporteur
Buda, badu-badu-bop
Et roule le feeling
Radine son ton dElling-
Ton et tape son sax au top.
Ben voyez ça ! Un soir,
On vient comme chacun lair de rien boire et
Boum ! On sen va coeur lié à celle du soir.
Cest fermé ! On sert plus,
Laissez-moi tranquille !
Attendez, pas vous, ma fille,
Une Adel, pour vous, ou une Carolus
Décidez, cest offert, profitez
Et aprés, vous viendrez bien dîner !
Fourvoyeur de zique en vrac
Royco minute-soup du rock en stock
Assis-là auprès dun bock...
Nous on le connaît,
Cest quil passe à la télé
Krak il est du tube à bêler !
Grâce, ne dites pas
Une fois encore :
Identique il est, pâ-
Les gaffeurs, fort
Léquivalent en visage de son frère
Au-dessous décrit. Et
Une fois déjà ce coup-là on la fait
Muse, vous en souvenez, son portrait
Egale en visage à sa soeur, de famille un air...
Long garçon perce-nuages,
Assure assez cest vrai
Unique bassiste, frè-
Re, des quatre cordes un mage
Et ça lempêcherait, daprés-vous
Nieurs dévidences, dé-
Tancher un gorgeon, avec nous ?
Patron, un demi...
Assez doucement cest dit
Suffisamment pour être entendu
Car notre homme, posé,
Attend tranquille fin de journée
Lorgnant les ombres du soir reviendu...
Sélance un col de mousse au sommet des Guiness
Tranché dun geste sec
Etudié de père en fils, des mecs
Pour virer lamertume des bières qui laissent
Hautes en caractères, leurs joies
Evidées dimpurs tracas et que meure le froid,
Noire au corps et blanc chapeau, hors des guerres de foi.
Simples mortels qui au sort de Sis-
Yphe êtes liés, vous ignorez
Le sort du plombeur de batteuses, qui assis,
Vissé au tabouret
Assure à démesure le ton des mesures
Insuffle au coeur du chant son
Niveau de pulsions pures...
Tiens, on loubliait, lui !
Il ny avait pourtant
Pas grande chance, vu quen
Une année, chaque nuit
Nous lavons ouï
Kéna et flutiaux et puis flûte,
Oulahlah, du son dAndes brut !
Taureau ranges-toi car Vénus
Ravage maison treize
Et bouleverse du soleil les braises !
Venus, la voici qui vient, gus,
Orion tappelle mais Aphrodite
Ramène ta foi astrale à ta...
Vivants, voici livresse
Inventive des rendez-vous
Nouveaux ! A ladresse de votre gouverne
Chers amis mes choux
Elevez vos verres à
Notre Amidica...
Tes vraiment pas drôle, poète, bois !
Les gosses...
Allez, cest lheure,
Lutin, daller à lécole !
Et en vitesse, encore le-
Xcés de retard te vaudra une colle
Au mieux cent lignes et boudeur,
Naura plus quà copier sans lai-
De de personne et boudera
Râlera, de Nintendo sera
Exempté et coetera...
Rapplique aprés les cours,
Ouvre la porte du rade et
Mesdames, aux sourires enjolivés
Admirent blondinet damour,
Illustre polisson
Nargueur de conventions !
Ten voudrais, jen suis sûr, un tout pareil
Oh, au moins si plein déveil,
Mignon, malin, merveille,
Marrant tout plein... Daccord, dac !
Yen a cest vrai, qui craquent !
Et les animaux...
Harf, harf, slurpe et couine
Au sommet de lescalier le
Dogue dont gaga elle
Devient, dingo, jusquà la ruine,
Oh, quelle folie pour ce joli
Koala karaté la marche au saut du lit...
Jappe, jappe et slarpe plein la bobine
Oh le toutou, gentil toutou taquin !
Youki toqué lape la mimine !
Faut pas se vexer, hein, les gars, cétait pour
Rire, faites pas cette tête, ohlahlah,
Allez, un rien lamuse, cest comme ça,
Ne pensez plus à ce vilain tour
Chassez-le bien vite de vos mémoires
Kisses à vous, de votre poète de comptoir.
Epilogue
Matin venu, la ligne
Aubrune des montagnes, leurs
Cimes rougeoyantes des lueurs
Hallucinantes dun levant digne,
Usines dair pur, nous apparaissent...
Par quel incroyable événement
Invisible, la force des vents
Chassa notre îlot des brumes épaisses
Habituelles à nos villes ! Ciao, au revoir
Urbaines vilaines, bien le bonsoir à vos dépotoirs.
©2003 jpr kraffe